-4000 ans : Les Sumériens ont décrit sur leurs tablettes des méthodes hypnotiques.
-3000 ans : Des papyrus montrent des miroirs utilisés par des médecins probablement comme inducteur hypnotique pour réaliser des anesthésies ou analgésies.
-900 ans : Des prêtres en Egypte et en Grèce Antique, on soigne avec l’hypnose mais aussi on prédit l’avenir et on améliore la clairvoyance.
XIe siècle : Le médecin Avicenne est probablement le premier à expliciter le concept de suggestion et d’autosuggestion.
XVIe siècle : Paracelse est un des premiers à mentionner les fluides et la continuité entre le corps et l’esprit.
Le fluide universel de Franz Anton Mesmer:
Au XVIIIe siècle : Il est généralement admis que l’histoire de l’hypnose commence avec le médecin allemand Franz Anton Mesmer et le magnétisme animal, terme qu’il commence à utiliser à partir de 1773.
Lors de traitements collectifs autour de son célèbre « baquet » se manifestent des phénomènes contagieux de « crises magnétiques » au cours desquelles les femmes de la meilleure société perdent leur contrôle, se pâment, sont prises de convulsions.
Le somnambulisme provoqué du marquis de Puységur:
Le marquis de Puységur, commence à pratiquer le magnétisme animal à partir de 1784 pour soigner les maux de ses vassaux dans son domaine. Le 4 mai, alors qu'il tente de soulager par le magnétisme un jeune paysan que Puységur constate, au lieu des convulsions de la crise mesmérienne qu'il attend, que Victor tombe dans un sommeil calme et profond. À son grand étonnement, Victor, bien qu'apparemment endormi, manifeste une activité mentale intense, s'exprime sans son patois et sur des sujets qui excèdent ses préoccupations habituelles.
Alors qu'il reproduit ces expériences les jours suivants, une autre chose étonne le marquis : lors de ses accès que Puységur qualifiera de « somnambulisme provoqué » ou « sommeil magnétique », Victor semble capter ses pensées et ses désirs sans qu'il ait besoin de les formuler.
Le pouvoir de l'imagination de l'abbé Faria:
En 1784, les deux commissions nommées par Louis XVI pour étudier la pratique du magnétisme animal concluent que l'imagination est la véritable cause des effets attribués au magnétisme et nient l'existence du fluide.
Parmi les successeurs de Mesmer, certains continuent à croire dans l'existence du fluide. D'autres, tels l'abbé Faria, le baron Henin de Cuvillers ou le médecin Alexandre Bertrand, rejettent la notion de fluide magnétique et se trouvent à l'origine des théories modernes de l'hypnose.
L'âge d'or de l'hypnose en France:
L'âge d'or de l'hypnose en France, de 1882 à 1892, est marqué par les polémiques entre l'École de la Salpêtrière de Jean-Martin Charcot et l'École de Nancy de Hippolyte Bernheim.
Tandis que Charcot utilise l'hypnose dans une perspective expérimentale, Bernheim se concentre sur l'utilisation thérapeutique de l'hypnose, qu'il finit par réduire à la suggestion.
Freud et l'hypnose:
En 1887, Freud devient praticien de l'hypnose.
En 1892, Freud délaisse progressivement l'hypnose proprement dite au profit de la « concentration » à l'état de veille.
En 1895, Freud abandonne l’hypnose. Il trouve une limite dans son application du fait de la variabilité de la suggestibilité des patients.
En 1917, lors de la dix-neuvième conférence d'introduction à la psychanalyse, il déclare: « je suis en droit de dire que la psychanalyse proprement dite ne date que du jour où l’on a renoncé à avoir recours à l'hypnose ».
Milton Erickson:
Une forme moderne de l'hypnose est issue des travaux de Milton Erickson (1901-1980), psychiatre et hypnothérapeute américain. Considéré comme le fondateur des thérapies brèves, précurseur délibérément en marge des courants institutionnels de la psychologie, Milton Erickson est surtout le créateur d'une technique d'hypnose, qu'il a mise au point en luttant toute sa vie contre sa propre souffrance.